Noé - Recébédou

Camps d’internement près de Toulouse transformés en Camps hôpitaux en février 1941. Noé: 2.500 détenus étrangers, Juifs et espagnols en 1942. Jusqu’à l’été 1942, 159 morts de maladie et de aim. 520 Juifs déportés. Ouvert jusqu’à la fin de la guerre. Recébédou: entre février 1941 et octobre 1942, 314 détenus morts de maladie et de faim, dont 254 Juifs. 758 Juifs déportés en août 1942. Fermé le 1er octobre 1942.
La situation désastreuse des camps d’internement, aggravée par les conditions climatiques de l’hiver 19401941 durant lequel on déplore des milliers de morts, suscite chez les pays neutres une campagne de presse hostile à Vichy. Les critiques sont notamment très fortes dans la presse suisse et américaine. Inquiet pour son image de marque, le gouvernement de Vichy prend des mesures d’urgence. Le terme camp de concentration est officiellement abandonné et celui de centre d’hébergement plus neutre, adopté. L’administration préfectorale accepte le secours de 21 associations pour améliorer le ravitaillement et la gestion des centres. Enfin, le 7 février 1941, le ministre de l’Intérieur publie un communiqué annonçant la création de deux camps hôpitaux, Noé et Recébédou, situés près de Toulouse et destinés aux ménages de plus de 60 ans et aux infirmes.
Bien que les internés transférés aient d’abord l’impression d’une nette amélioration de leur situation, de par des installations plus accueillantes, les camps hôpitaux n’ont d’hôpital que le nom. Une infirmerie a bien été ouverte à Noé, mais en l’absence de matériel médical, le directeur décide de la fermer. En 1941, les détenus de des deux camps ne sont pas épargnés par la tuberculose et en 1942 par la cachexie. Les cas de sous-alimentation se multiplient.

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