Les rafles dans la zone sud

Simultanément, les Juifs internés dans les camps de la zone sud et ceux qui font partie des Groupements des Travailleurs Etrangers sont transférés à Drancy. Enfin, le 26 août 1942, une gigantesque rafle organisée par Bousquet est déclenchée en zone libre avec l’aide de la direction de la Police nationale et des Préfectures régionales et départementales. Au total plus de 10.000 Juifs apatrides de la zone libre sont livrés par Vichy à la Gestapo. Juifs venus de différents pays d’Europe, ils ont été arrêtés sur le territoire français par des Français, sans qu’un Allemand n’intervienne, avant d’être déportés à Auschwitz. En 1943 et 1944, les rafles continuent dans toute la France mais leur efficacité est amoindrie. Les protestations des Eglises amènent la Police française à freiner son engagement aux côtés des Allemands. Par ailleurs, l’aide de Français non Juifs et d’institutions religieuses ou laïques permettent à de nombreux Juifs de passer à travers les mailles du filet.