La France et la Shoah

La France entre en guerre contre l’Allemagne le 3 septembre 1939, mais en quelques mois, l’armée allemande envahit le territoire français et le 14 juin 1940, la Wehrmacht fait son entrée dans Paris. Le maréchal Pétain, appelé pour « sauver la France », signe l’armistice le 22 juin 1940 à Rethondes. Une ligne de démarcation est établie séparant la France en une zone occupée par les Allemands et une zone libre contrôlée par le nouveau gouvernement établi à Vichy.

La grande majorité du Parlement français se rallie à Pétain et lui accorde les pleins pouvoirs. A peine investi, le nouveau régime entreprend alors rapidement un rapprochement avec l’Allemagne nazie, scellé par la rencontre entre Hitler et Pétain le 24 octobre 1940 à Montoire. La population juive est alors prise sous le feu conjugué des ordonnances discriminatoires de l’occupant allemand et du gouvernement de Vichy qui tente de prouver sa capacité à mettre en place un « antisémitisme à la française ». En 1941, la police française procède aux premières rafles. L’année suivante, le port de l’étoile jaune avec l’inscription « Juif » est imposé en zone occupée. Fin 1942, dans l’ex-zone libre désormais occupée, le gouvernement de Vichy impose l’estampillage des cartes d’identité et des cartes d’alimentation du mot « Juif ». Les Juifs de France sont ainsi isolés et dépossédés de leurs biens. Nombre d’entre eux sont internés dans des camps français en zone occupée et en zone libre. En février 1941, environ 40.000 Juifs se trouvent dans des camps d’internement français. Le premier convoi de Juifs à destination du camp d’extermination d’Auschwitz quitte la gare de Drancy-Le Bourget 27 mars 1942.
Le premier convoi de Juifs à destination du camp d’extermination d’Auschwitz quitte la gare de Drancy-Le Bourget le 27 mars 194. Le convoi est d’abord escorté par des gend armes français et un officier S.S. puis par la police allemande.

Les 16 et 17 juillet 1942,12.884 Juifs sont arrêtés par la police française durant la grande rafle du Vel d’Hiv. D’autres opérations de police se déroulent en zone libre dont une gigantesque rafle le 26 août 1942 organisée par René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy. Les déportations vers les camps d’extermination continuent. 42.000 Juifs ont été déportés de France en 42 convois en 1942, dont 33.000 en 11 semaines, entre le 17 juillet et le 30 septembre, à l’époque de la coopération policière massive entre Vichy et les nazis. En 1943, 17 convois ont emporté 17.000 Juifs vers l’Est et en 1944, 14 convois en ont emporté 15.000. Près de 2.000 autres Juifs sont partis par d’autres convois, en particulier ceux du Nord de la France, via la Belgique.

Au total, près de 76.000 Juifs ont été déportés.
De plus, au moins 3.000 sont morts en France dans les camps d’internement et en particulier dans ceux de la zone libre avant les déportations. Le nombre de Juifs exécutés ou abattus sommairement parce qu’ils étaient Juifs atteint au minimum un millier. Le total général des victimes de la « Solution finale » en France avoisine donc les 80.000.

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