Compiègne
Quatre sous-camps dont un réservé aux Juifs, ouvert le 12 décembre 1941. 54.000 internés entre le 21 juin 1941 et le 28 août 1944 dont 50.000 seront déportés. De Compiègne part le premier convoi de déportation de Juifs de France pour Auschwitz, le 27 mars 1942. Le camp juif est supprimé le 6 juillet 1942.
Entièrement placé sous administration allemande et gardé par des soldats de la Wehrmacht, le camp de Royallieu, situé au sud de Compiègne, accueille otages et prisonniers politiques.
Quatre sous-camps s’y côtoient, le camp américain, le camp russe, le camp des politiques et le camp juif. Ce dernier est inauguré dans la nuit du 12 au 13 décembre 1941 par le transfert des 743 Juifs arrêtés le même jour, rejoints dans le train par 300 étrangers, extraits de Drancy. Dès leur arrivée, les Juifs sont gardés au secret -ni lettre, ni colis, ni visite. Le régime du camp juif est le plus sévère.
Les conditions d’hygiène du camp sont effroyables. 92 internés juifs meurent de froid, de faim ou de maladie entre le 12 décembre 1941 et le 2 avril 1942. 73 juifs âgés ou malades seront libérés à la fin de décembre 1941.
C’est de Compiègne que le premier convoi de déportation quitte la France pour Auschwitz, le 27 mars 1942. Il comprend 1.100 hommes âgés de 21 à 65 ans. Un autre convoi part de Compiègne le 5 juin 1942. Un va-et-vient va s’établir entre Drancy et Compiègne. En mars 1942, 178 Juifs sont transférés par les gendarmes français de Compiègne à Drancy. Les détenus sont enchaînés les uns aux autres et parcourent ainsi la distance qui sépare le camp de la gare. Nombre d’entre eux portent à la boutonnière la légion d’honneur, la médaille militaire ou la croix de guerre.
Sur 54.000 internés qui sont passés par Compiègne entre le 21 juin 1941 et le 28 août 1944, 50.000 seront déportés. Le camp juif fut supprimé le 6 juillet 1942.